Il s'agit d'un compresseur électrique "de luxe" (c'est écrit dessus). Il est bien sûr du type "sans huile". Il peut être alimenté indifféremment par le secteur ou par le courant d'une batterie d'automobile. Deux cordons sont fournis, l'un permettant de le raccorder à une prise 220 V, l'autre pour la prise allume cigare.
C'est un monocylindre tout à fait classique : un piston et deux clapets sur la culasse.
Le boîtier est en plastique. On y trouve une prise 220V, une prise de type allume cigare, et un inverseur permettant de sélectionner le type d'alimentation. Un porte fusible est présent, et est placé sur l'alimentation secteur.
Le compresseur de luxe
L'emballage
Ce paragraphe est un peu curieux s'agissant d'un compresseur sans huile ! Comme tous ses congénères, il comporte une segmentation Téflon® sur un piston présentant un jeu très important dans le cylindre. Le piston est donc assez libre, guidage et l'étanchéité étant assurés par le segment seul. Pied et tête de bielle sont montés à cru.
L'ouverture du boîtier, qui est fermé par 7 vis, révèle le génie de la miniaturisation dont ont fait preuve ses concepteurs.
Dans un volume extrêmement réduit, ils ont réussi à intégrer un moteur, un compresseur, un transformateur, un pont redresseur largement dimensionné, un condensateur électrochimique de 2200 µF, et une prise allume cigare ! La tête du compresseur n'est pas trop à l'étroit, et ne souffrira pas de claustrophobie.
Miniaturisation poussée à l'extrême !
La tête du compresseur : une culasse et un cylindre reliés au corps par trois longues vis, un piston, une bielle et un vilebrequin.
La tête de compresseur
L'entrée d'air est manifestement - adverbe très tendance - miniaturisée (flèche). Le clapet d'aspiration se trouve dessous. On aperçoit la couronne dentée solidaire du vilebrequin.
Culasse
En retirant les trois longues vis, on accède au piston. Il possède un axe sur lequel vient s'articuler le pied de bielle. L'axe de piston n'est pas immobilisé en translation, et se balade gaiement d'un bord à l'autre. Remarquez au passage le diamètre du pignon solidaire de l'axe du moteur. Le rapport de démultiplication n'est pas miniaturisé !
Par contre, la cylindrée a pu être miniaturisée à l'extrême : 18 mm d'alésage pour 15 mm de course.
Cylindre et piston
Elles aussi sont miniaturisées ! Le test a été effectué sur un ballon de baudruche. L'expérience a cessé au bout de deux minutes car ce dernier n'avait toujours pas dépassé un diamètre de 15 cm malgré un bruit insoutenable..
La conception est presqu'identique.
Un autre exemple de mini compresseur électrique
De même, le carter plastique est là pour cacher le vide.
Beaucoup de volume occupé par pas grand chose...
L'aspiration se fait à travers le piston, comme pour le Volcano. Mais la comparaison s'arrête là ! Le Volcano est un monstre à côté de ce gadget.
Légende
Celui ci est pourvu d'un ventilateur. Il a un moteur légèrement plus gros, et la cylindrée est plus importante : 21 mm d'alésage pour 18 mm de course. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce mini compresseur a longtemps servi à à "faire" la pression des pneus d'un Range Rover utilisé pour le raid. Mais son propriétaire n'a jamais été pressé. La poussière que l'on aperçoit sur la bielle et tout autour est celle ramenée de son dernier séjour en Mauritanie.
Il est tombé en panne et j'en ai hérité... Après démontage et un coup de soufflette, il s'est remis à fonctionner.
Je cherche toujours ce qu'il est possible d'en faire. Toute suggestion sera la bienvenue.
La seule idée qui me soit venue à l'esprit, compte tenu du très faible diamètre du piston, est un pousse suppositoire à moteur. Il suffit de retirer la culasse pour disposer d'un appareil à usage médical révolutionnaire. Demande de brevet en cours.