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Récupération informatique / électronique

Les matériels informatiques et électroniques obsolètes ou hors d'usage comportent de nombreux éléments qui peuvent être réutilisés à des fins de bidouille.

Sommaire

Haut parleur

Les haut parleurs hi-fi possèdent en principe un aimant puissant et largement dimensionné, surtout pour les mediums et graves. Un tel aimant est très pratique pour ramasser limailles et copeaux d'acier. Pour information, l'inox ne "prend" généralement pas l'aimant, ni ses copeaux, au contraire de ses limailles

Les moteurs de haut parleur se présentent sous la forme d'un anneau aimanté et d'un circuit magnétique dans l'entrefer duquel est plongée la bobine actionnant a membrane. Une fois séparé de la carcasse du haut parleur, on a à peu près ceci :


Un aimant de haut parleur grave / medium

Le circuit magnétique est conçu pour concentrer le champ dans l'entrefer. De ce fait, ils ne sont pas très utiles tels quels.


Entrefer

Le circuit magnétique, constitué de plaques de tôle et d'un noyau, est en général collé sur l'aimant. Ce dernier, sur les haut parleurs courants, est constitué de ferrite : attention, c'est relativement fragile. Une fois les constituants décollés, on récupère l'aimant proprement dit :


Les éléments constitutifs

Lors du désassemblage, travailler dans sur une surface propre, exempte de particules ferreuses, car le nettoyage peut ensuite être laborieux.

Une chose qui est pénible entre toutes est le nettoyage d'un atelier. Si les limailles sont faciles à réunir à l'aide d'un balai, il n'est est pas de même des copeaux, tout particulièrement ceux longs et fins produits par une machine-outil : ils s'accrochent dans le balai. Par ailleurs, recueillir les copeaux peut présenter une certaine rentabilité : on a vite fait d'en amonceler des kilos, voire des dizaines de kilos, métal que le récupérateur rachètera ou échangera contre de nouveaux morceaux de ferraille (moyennant bénéfice de sa part, naturellement).

La première façon d'utiliser l'aimant consiste à le placer dans une poche en plastique. On peut alors ramasser tout ce qui traîne. Ensuite, pour récupérer les particules, copeaux, limailles, il suffit de passer la main dans la poche, et de l'écarter de l'aimant : elles tombent alors facilement. Prévoir une poche résistante car elle s'use vite au contact du sol.


Technique n°1 : la poche plastique

Une deuxième technique consiste à placer l'aimant dans une boîte ronde de même diamètre. Le fond ne doit pas être trop épais, afin de ne pas trop éloigner l'aimant de la surface à nettoyer.


Technique n°2 : la boîte

Une fois les particules ramassées, il suffit de secouer pour les séparer : l'aimant se décolle du fond, et le champ magnétique n'est plus suffisant pour les retenir.


Ramassage

Pour les endroits difficilement accessibles, une tige métallique est plaquée contre l'aimant. L'extrémité de la tige, ainsi magnétisée, permet de nettoyer les recoins. Il suffit ensuite de décoller la tige de l'aimant pour faire tomber les particules.


Nettoyage des recoins

Des balais magnétiques de fabrication industrielle existent, et sont plus pratiques pour le nettoyage des sols. Mais ils ne sont pas toujours faciles à se procurer. Pour en réaliser, il suffit d'un ou plusieurs aimants dans une boîte, d'un manche creux, et d'une tige intérieure permettant d'éloigner le ou les aimant(s) du fond de la boîte.

Uninteruptible power supply (onduleur)

Ils sont aussi appelés UPS, alimentation de secours, alimentation de sauvegarde, etc. Ils comportent une batterie au plomb et un circuit électronique transformant le courant continu de la batterie en un courant alternatif 220 V.

Un article spécifique leur est consacré. Voir : Transformer une UPS en onduleur embarqué.

Disque dur

La vitesse à laquelle augmente la capacité des disques durs d'ordinateurs fait qu'en moins de trois ans, un disque de bonne capacité est bon pour la poubelle. Il y a un peu de récupération à faire.


Quelques disques durs qui traînent

C'est d'ailleurs un moment de nostalgie... Ici trois disques SCSI de bonne famille, celui du milieu étant un Seagate Cheetah fast wide (une bombe ruineuse à l'époque).

Tout d'abord, retirer les vis retenant l'électronique au châssis. Naturellement, récupérer lesdites vis au passage... Dévisser également les fixations des moteurs.

Il n'y a pas de câble électrique : les connexions vers les deux moteurs et les têtes se font par des conducteurs élastomères : sortes de millefeuilles caoutchouteux constitués par l'empilement de couches conductrices alternées avec des couches isolantes. Leur récupération est de peu d'intérêt, sauf si on récupère le moteur, car il est difficile d'y souder directement des fils.


Séparer la platine électronique

Le moteur du bras est constitué d'une bobine pouvant osciller entre deux aimants. Ces deux aimants sont très puissants et de très petite taille. Ils sont collés sur deux plaques métalliques serties ou vissées l'une à l'autre.


Mécanique d'un disque dur

Il vaut mieux ne pas chercher à séparer les aimants des plaques une fois ces dernières désolidarisées (ce qui est facile). Travailler impérativement en l'absence de toute particule susceptible d'être attirée par eux. Les placer immédiatement dans des emballages individuels hermétiques en attendant de les utiliser.


Les aimants

La puissance de ces aimants est telle qu'il sont réellement difficiles à séparer une fois collés l'un à l'autre. Les pochettes plastiques ci-dessous n'y résistent pas, et se déchirent quand on les décolle.


Stockage des aimants en emballage hermétique

Un exemple d'utilisation : toujours emballés dans leurs pochettes, ils sont disposés sous le fond d'un récipient de nettoyage (et non dedans). Ils permettent ainsi de retenir les particules ferreuses lors du nettoyage de pièces mécaniques.

Si on arrivait à les découper, on pourrait les coller sur des bouchons de vidange afin de transformer ces derniers en bouchons magnétiques. Mais l'opération semble impossible.

Autres idées : moyennant un dispositif mécanique d'éloignement pour décollage, il est envisageable de réaliser, grâce à leur puissance, balais et balayettes magnétiques, plateaux magnétiques, pieds magnétiques, etc. Il suffit juste de récupérer un nombre suffisant de disques.


Exemple d'utilisation d'aimants de disques durs

La tête de lecture comporte un petit roulement de précision. Ce genre de roulement est recherché par les amateurs de modèles réduits et autre petits mécanismes. Une fois le bras débarrassé de ses têtes et de sa bobine, on dispose d'un peu de fonte d'aluminium prête à être refondue.


Le bras de lecture

Le moteur et ses plateaux peuvent être utiles. Certains amateurs réutilisent le moteur. Les plateaux sont quant à eux parfaitement plans, rectifiés, et le parallélisme de leurs faces est irréprochable. Ils peuvent servir de marbre pour de petites pièces. Associés à leur moteur (en "roue libre"), on dispose d'une table tournante miniature de précision, par exemple pour faire tourner une petite pièce circulaire, comme une rondelle de calage, sous le toucheau d'un comparateur.


Moteur et plateaux

Une fois entièrement désossé, le châssis fournit de la fonte d'aluminium prête à être refondue.


Le châssis

Alimentation à découpage de PC

Ces alimentations fournissent un courant continu sous diverses tensions. Elles sont très faciles à se procurer. Les tensions sont stabilisées à 5 % près, et il y a une protection contre les surintensités. Elles sont légères et peu encombrantes.

Il faut en distinguer deux sortes :

Ces dernières, outre des connecteurs différents pour la carte mère, possèdent une commande de mise en marche.


Alimentation de PC (ATX)

On trouve généralement une étiquette décrivant ses caractéristiques.

Ici , on peut lire :

Ainsi que les puissances maximum à ne pas dépasser lorsque l'on utilise conjointement toutes les tensions disponibles :

Ce que cette étiquette ne précise pas, c'est ce qu'il faut faire pour mettre en marche l'alimentation. Voir plus bas.


Étiquette présentant les caractéristiques

Il n'y a pas grand chose à récupérer dedans : juste le ventilateur et quelques selfs. Le reste est sans grand intérêt.

Le ventilateur peut en remplacer un défectueux, être utilisé comme extracteur d'air pour un boîtier de PC bien rempli, ou encore servir à refroidir ce que l'on veut.


Intérieur d'une alimentation ATX


Ventilateur

Un exemple d'utilisation : alimentation d'un plateau magnétique pour perceuse (fait à partir d'un embrayage de compresseur de climatisation). Les 12 volts positifs sont intéressants en automobile car ils peuvent servir à tester un circuit électrique, batterie débranchée. Bien sûr, il ne faut pas allumer les gros consommateurs de courants. Ainsi, on ne risque pas de faire exploser une batterie, ou provoquer un incendie (protection contre les surintensités).

Les amateurs d'électronique y trouveront également de quoi tester et alimenter toutes sortes de montages. Il y a 30 ans, une telle alimentation aurait fait le bonheur des amateurs de logique TTL (circuits 7400 et consorts alimentés en +5V). Les alimentations à découpage étaient alors très chères et délicates à mettre au point, et les PC n'existaient pas.


Alimentation de PC utilisée pour un plateau magnétique

Les alimentations ATX sont intéressantes car elles possèdent une "télécommande". Dans le cas présent, l'étiquette n'en fait pas mention. Il s'agit du fil vert : dès qu'il est mis à la masse (toujours noire), l'alimentation démarre. Ceci permet de commander la mise en route par un interrupteur alimenté en basse tension, ce qui est appréciable dans un environnement métallique


Fil vert à la masse pour démarrer l'alimentation

Blocs secteur divers et variés

On est vite envahi par ce genre d'accessoire. Ce sont généralement des alimentations de très faible puissance, avec un simple filtrage après redressement, sans régulateur. Il est facile de se procurer les connecteurs aux différentes normes dans une bonne boutique d'électronique. A condition de respecter la polarité de l'appareil alimenté, et d'avoir la bonne combinaison tension / puissance, ils peuvent avantageusement remplacer les alimentations souvent hors de prix vendues en option pour certains équipements. Mais attention ! Certains n'acceptent pas un courant non stabilisé et / ou mal filtré. Le résultat peut aller d'une simple ronflette (appareil audio), à une destruction pure et simple. Prudence.


Blocs secteur

Lecteur de disquette 5" 1/4

Un périphérique devenu totalement inutile est bien le lecteur de disquettes 5 " 1/4. Inutile ? Pas pour tout le monde.

Les lecteurs 8", encore plus anciens mais rares, sont probablement conçus selon le même concept.


Lecteur de disquette 5" 1/4

On vire les capots de protection, et l'électronique. Sur celui-ci (et sans doute la plupart de ses congénères, la tête de lecture est de type radial, un peu comme sur les platines disque Bang & Olufsen des années 70.


L'intérieur d'un lecteur 5" 1/4

La tête de lecture est guidée par deux rails. Ces rails sont en acier inoxydable, sont parfaitement rectilignes, et leur surface est rectifiée. Ces rails pourront être utilisés dans des applications de précision.


Rails de guidage de la tête

Une fois la tête de lecture et les rails extraits, il reste le moteur d'entraînement de la tête.


Moteur de la tête de lecture

On récupère un petit moteur pas à pas. Ce genre de moteur est prisé par les amateurs de modélisme, de cybernétique, d'asservissement, d'astronomie, de CNC (peut être un peu léger dans ces deux derniers cas...). Le nombre de fils permet de savoir à quel type de moteur il s'agit. Voir sur La page personnelle de Nicolas Marchildon, la rubrique "Électronique", pour une synthèse sur les moteurs pas à pas.


Moteur pas à pas

Il reste encore le moteur du disque, et le châssis, ici en fonte d'aluminium.


Châssis et moteur du disque

Les moteurs de ces lecteurs sont ultra plats, mais sans grand intérêt. Quoique...


Moteur principal

Une fois ouvert, le moteur principal fait apparaître un large aimant en forme de disque, et une platine imprimée portant les enroulements.


Le moteur ouvert

Une fois le circuit imprimé dynamité, on peut récupérer les roulements.


Destruction de ce qui gêne (assemblage par collage)


Roulement


Roulement et son support, déposés

Le châssis en fonte d'alu pourra être refondu.


Châssis

L'aimant est très intéressant. Il est assez puissant, et associé au capot sur lequel il est collé, il pourra servir de "bol magnétique" permettant de réunir de petites pièces lors de bidouilles très variées : finies les petites vis qui tombent par terre, que l'on ne retrouve pas, mais sur lesquelles on marche pieds nu à la première occasion (aïe !).


Bol magnétique

Lecteur de disquette 3" 1/2

Les lecteurs 3" 1/2 sont désormais obsolètes. Qui se sert encore de ces bidules, incapables de stocker ne serait-ce qu'une photo issue d'un appareil photo numérique du crétacé inférieur...

Leur construction est sensiblement identique à celle des lecteurs 5" 1/4, mais leur contenu est moins intéressant : châssis en tôle, éléments bien moins robustes, aimants indigents, etc.


Lecteur de disquette 3"1/4


Séparation du capot

La tête de lecture n'est pas guidée par des rails usinés.


Tête de lecture

Il y a également deux moteurs : un pour la rotation, un pour la tête. Ce dernier est également un moteur pas-à-pas.


Moteur principal


Moteur principal, et moteur pas à pas de la tête de lecture

Le moteur principal est à peu près identique à celui du lecteur 5" 1/4, mais l'aimant est d'une taille et d'un puissance bien inférieures. Sans grand intérêt. Pas assez puissant pour constituer un bol magnétique digne de ce nom.


Moteur principal, ouvert

Lecteur CD / DVD

Les lecteurs et graveurs de CD et DVD contiennent également des petites choses intéressantes.


Lecteur DVD

Ils possèdent en principe trois moteur. Un pour la rotation du disque, un pour la tête de lecture, un pour le tiroir.


Tête de lecture / gravure et son moteur

Le moteur principal est prisé par les modélistes. Certains vont jusqu'à les "gonfler" en cherchant la meilleure combinaison stator : rotor. On en trouve un certain nombre d'exemples sur le net.


Moteur assurant la rotation du disque

Le tiroir est généralement motorisé; l'époque du chargement manuel est révolue depuis longtemps.


Moteur du tiroir

Ici, un rail rectifié et trois moteurs. La petite visserie est toujours intéressante à récupérer car difficile à se procurer en cas de perte. Qui n'a jamais perdu une ou plusieurs vis en dépannant un appareil électronique...


Éléments récupérables

Un autre lecteur possédant deux rails et un châssis en fonte d'aluminium : la fabrication est plus ancienne que celle du précédent.


Un modèle plus ancien

Imprimante à jet d'encre

Ces imprimantes, au minimum, possèdent un moteur permettant l'avance du papier par rotation du tambour, et un autre pour contrôler la posittion de la tête d'impression.


Une petite jet d'encre pour portable

On y trouve un système composé de deux rails, l'un, lisse, sert au guidage, et l'autre est une vis sans fin transformant le mouvement rotatif du moteur de la tête en un mouvement linéaire. Les moteurs sont comme d'habitude des moteurs pas à pas.


L'intérieur d'une imprimante à jet d'encre ultra simple

Le tambour (un cylindre ultra léger), les moteurs, et la vis sans fin.


Pièces récupérables

Le rail de guidage quant à lui est rectifié, en acier inoxydable très dur. Celui de cette imprimante a été recyclé pour fournir la pige nécessaire à la réalisation d'un adaptateur de comparateur pour le réglage de l'avance des pompes d'injection diesel Bosch VE.


Outil de mesure réalisé grâce à un guide d'imprimante à jet d'encre

Imprimante laser

On pourrait s'attendre à trouver des tas de choses intéressantes dans une imprimante laser. En fait, c'est assez décevant. En tous cas, il vaut mieux ne pas chercher à récupérer le toner ! Il n'y a rien d'intéressant dedans, si ce n'est la crise de rigolade provoquée par la dispersion de la poudre d'encre...


Imprimante laser (cadrage approximatif)

Ici, un gros moteur pas à pas, une diode laser puissante, le miroir rotatif qui permet le balayage (de forme carrée, entraîné par un micro moteur) , et quelques prismes. La mécanique est complexe et comporte plusieurs trains d'engrenages.


Le coeur d'une imprimante laser


Les trains d'engrenages assurant avance et alimentation automatique

Ces pignons peuvent faire le bonheur d'un bidouilleur.


Engrenages

La tendance actuelle est de simplifier l'imprimante elle même, et de regrouper un maximum de choses dans la cartouche de toner. Le dépiautage d'une imprimante récente risque d'être encore plus décevant...

Scanner

Les scanners sont des périphériques qui ont beaucoup évolué. Ainsi, un scanner professionnel du milieu des années 90 ne tient pas un instant la comparaison avec le plus bas de gamme proposé actuellement. Le "grand" scanner ci-dessous (Legal US) et son adaptateur pour transparents avait coûté près de 10 000 FF. Son premier remplaçant, avec chargeur automatique et adaptateur pour transparents, acheté en 2003, en valait seulement le dixième, avec une qualité de numérisation, couleurs en particulier, sans commune mesure. Les vieux scanners étaient par contre bien plus robustes et soigneusement conçus.

Pour commencer, l'adaptateur pour transparents.


Adaptateur pour transparents

Ouvert, on y trouve un ensemble de tubes et une électronique de contrôle de température de couleur. Le seul souci est d'arriver à le faire fonctionner sans le scanner qui normalement en prend le contrôle... Mais si on veut on peut moyennant une alimentation directe des tubes. La lumière fournie est uniforme, puissante, très blanche. On peut s'en servir de dalle lumineuse pour éclairage. Un peu trop puissant pour une table lumineuse à diapositives ou un négatoscope.

Je me suis, il y a longtemps, servi d'un tube de photocopieur (tube à incandescence très violent, en quartz), pour insoler des circuits imprimés. Cet adaptateur pour transparents serait peut être utilisable pour cet usage à condition de rayonner aussi dans l'ultraviolet. Il pourrait être directement posé sur le typon, assurant la mise sous presse. On pourrait imaginer une belle table d'insolation, très pratique, avec le scanner complet. Au pire, il serait possible de remplacer les tubes par de petits fluos TLA (UV).

Les adaptateurs pour transparents actuels, au moins ceux de bas de gamme, sont constitués d'une dalle lumineuse du même type que celles assurant le rétro éclairage des écrans LCD. Pour quelques dizaines d'euros, on peut trouver des adaptateurs "universels", permettant la numérisation de documents transparents sur n'importe quel scanner. Ils sont aussi parfaits comme négatoscopes, avec une lumière non éblouissante et parfaitement uniforme. Ils peuvent être détournés et devenir des éclairages très agréables et consommant très peu. S'il sont alimentés en 12 V, l'absence d'ampoule ou de tube les rend utilisables dans un véhicule ou un bivouac avec un très bon rendement et une consommation très réduite : quelques centaines de milliampères.

Un tel éclairage, au contraire d'une ampoule, n'est pas une source ponctuelle. De ce fait, s'il n'est pas placé trop loin des objets à éclairer, les ombres portées sont réduites : utilisation pour bidouillage fin comme l'horlogerie, l'électronique, le modélisme. Bien que ces dalles ne soient pas à proprement parler des scialytiques, elles s'en rapprochent par le type de "faisceau" lumineux fourni..


Tubes lumineux

A l'intérieur du scanner lui même, on trouve un chariot comportant le système optique (prismes, miroirs et capteur CCD). Le guidage est assuré par deux robustes rails en acier inoxydable parfaitement rectifiés. Sur des appareils plus récents et plus bas de gamme, il y aura un seul rail métallique et un plastique, voire pas de métal du tout.


L'intérieur d'un scanner

S'il y a une chose à récupérer, ce sont bien ces rails. Ils sont parfaits comme cylindres de référence pour régler l'alignement d'un tour à métaux par exemple (et recherchés dans ce but par de nombreux machinistes amateurs). Ceux-ci font une bonne soixantaine de centimètres !


Les rails

Ces "précieux" barreaux doivent être conservés à l'abri de tout choc : rangement dans des sections de tube pour câblage électrique domestique.

Le reste est un peu moins intéressant. Le chariot en aluminium peut être refondu. On ne fera pas grand chose de l'optique et du capteur. Cependant, certains amateurs éclairés ont pu réaliser des appareils photo numériques et des caméras vidéo à partir de capteurs de scanners, à une époque héroïque à laquelle les APN étaient hors de prix pour une résolution équivalente. On en trouve des évocations sur le net. Personnellement, je suis un peu dubitatif dans la mesure où, a priori, le capteur est fait pour numériser une bande et non un rectangle. Mais peut être certains ont ils été munis de capteurs communs à des caméras et APN... Info ou intox ? Il est vrai qu'il a aussi existé - et peut être existe t-il encore - des systèmes de numérisation constitués d'un plateau, et d'un capteur placé quelques dizaines de centimètres au dessus, récupérant l'image entière, sans balayage. Je pense que ces bidouilleurs se sont plutôt servi de ce genre d'objet. Il suffit alors d'en remplacer l'optique par une autre permettant une mise au point depuis l'infini, ou de rerégler celle existante. Mais ce ne sont pas des scanners. Ce sont de simples APN spécialisés.


Le chariot, ses prismes et ses miroirs

Voici le capteur, et juste derrière lui, la lentille de l'objectif. Le capteur est sous l'espèce de bande brillante (prisme), et est soudé sur le circuit imprimé. On en voit les pattes. On comprend immédiatement que seule une bande étroite est numérisée à un instant t.


Le capteur et son objectif

Il y a aussi un moteur pas à pas avec un pignon (le chariot est ici entraîné par courroie).


Le moteur du chariot

Comme presque toujours, le moteur porte une étiquette donnant ses caractéristiques. Ce moteur est donc un 200 pas (1.8° degré d'angle par pas).


Le moteur pas à pas et l'étiquette donnant ses caractéristiques

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Validation W3C Unicorn le : 16 juillet 2013
page ajoutée le 10 mars 2006
dernière révision le 16 mars 2006