Déculassage du moteur VM.
Depuis peu, le moteur claquait, et un bruit caractéristique apparaissait à la coupure du contact, bruits situés au pifomètre au niveau des culasses 2 ou 3. Un test, au démarreur, et électrovanne de pompe d'injection débranchée, situait le problème entre les culasses 3 et 4. Un peu de pression dans le liquide de refroidissement, mais sans trace d'eau dans l'huile, ni trace d'huile dans l'eau. Aucune consommation d'eau, et une consommation d'huile très faible, dispensant de faire l'appoint entre deux vidanges (faites tous les 5000 km). Une première alerte avait eu lieu avec l'apparition de traces de liquide de refroidissement entre les culasses 1 et 2. Une recherche dans les factures d'entretien montrait un remplacement des joints de culasses effectué quelques 80 000 km plus tôt par le précédent propriétaire, suite à une rupture de l'un d'entres eux, dans les dunes tunisiennes... Il était rentré en France en ajoutant de l'eau. La réparation avait été confiée à un professionnel, mais jamais aucun resserrage n'avait été effectué contrairement aux préconisations.
Le petit suintement d'eau avait cessé il y a quelques mois grâce à un léger resserrage, mais sans doute beaucoup trop tard.
Le déculassage s'imposait...
Dépose des cache culbuteurs afin d'accéder aux boulons des culasses. Déconnexion de toutes les durits. Le turbo est toujours aussi pénible à enlever ! | |
Au passage un petit truc pour s'y retrouver ensuite. | |
Les tiges de culbuteurs pourront ainsi être replacés au bon endroit (il vaut toujours mieux remettre chaque organe mécanique déjà utilisé au même endroit). | |
De même pour les boulons des culasses. Mais ils seront remplacés. Les boulons situés entre les culasses 3 et 4 présentent des traces de suie. | |
2 heures et quinze minutes plus tard, les culasses sont par terre. Le cliquet pneumatique permet un gain de temps appréciable. | |
Vue de l'arrière de la culasse 3 : des traces de suie. | |
Il en est bien sûr de même pour l'avant de la culasse 4. | |
C'est le joint de la culasse 3 qui a lâché. | |
On voit qu'il est déchiré. | |
Gros plan sur la déchirure. | |
Les quatre culasses (de même que les pistons) sont très propres. Les dépôts sont minimes. | |
Mais toutes sont fendues entre les soupapes. C'était à prévoir sur un moteur de 1990, non équipé des culasses "renforcées", apparues deux ou trois ans plus tard. |
Contrôle de planéité et épreuve sont inutiles à ce stade. Ce sera un remplacement des quatre avec révision des injecteurs (jamais retarés en 230 000 km), ainsi qu'une réfection bas moteur et segments, ou ferraillage, et achat d'un V8... En attendant, les bidouilles se poursuivront. Dans le pire des cas, tout sera remonté sur l'éventuel nouveau Range Rover.