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Bloc-notes - 23 décembre 2005

Dissection d'une culasse de VM.

Dépose des soupapes et de tous les goujons. Rien de particulier.

La dépose des bouchons s'avère impossible sans prendre le risque d'en détruire l'empreinte 6 pans creux (de 10 mm).

Clé à chocs donc.

Diamètre 20 mm, pas de 150.

Le bouchon, sur la quatrième culasse des 2.5 litres, est remplacé par le capteur de température de liquide de refroidissement.

Chambre de précombustion. Au fond de son logement, on aperçoit le puits d'injecteur. Le pare flamme est encore en place. La préchambre comporte un ergot qui correspond à une saignée dans la fonderie.
Le trou oblong sur un côté du logement de préchambre est l'emplacement de la bougie de préchauffage.

Pour savoir si une culasse à refroidissement liquide peut être préparée, il n'y a qu'une solution : en faire une ou plusieurs coupes. Mais pas de scie à ruban sous la main; donc scie à métaux et huile de coude.

La coupe passe par la zone située entre les soupapes afin de visualiser la profondeur de la fissure de cette culasse ancien modèle (fabrication 1989). Il s'agit de la culasse n°1. La N°3, dont la fissure semble bien plus méchante que celle de toutes les autres, est pour le moment conservée pour une future coupe avec des moyens plus propres (si possible).

Et on obtient ceci.

Sont entourées de rouge les deux sections d'un insert en tôle, scellé dans la fonderie, et doublant le passage de liquide entre les conduits d'admission et d'échappement. Cet insert ne se prolonge pas entre les sièges des soupapes.

Sans l'insert.

On voit alors quel est son rôle.

Il sert à obliger le liquide à suivre le trajet figuré en vert. Sans ce tube, une partie du liquide passerait directement par l'orifice cerclé de rouge.

Il force donc le liquide à refroidir d'abord la région située entre les soupapes. Le liquide va ensuite dans la région de la préchambre, avant de circuler autour des conduits d'admission et d'échappement. Il est enfin évacué vers le haut. Il existe également deux autres arrivées d'eau côté préchambres.

Pourquoi un insert alors que la fonderie aurait pu (à première vue !) être conçue pour s'en passer ? Nécessité technique, ou volonté, après coup, de privilégier le refroidissement entre les soupapes en sacrifiant un peu celui du sommet de la chambre de combustion ? Ce conduit est accessible par un passage obturé par un bouchon de tôle, et visible entre admission et échappement, au niveau des raccordements au collecteurs.

Remarque : l'insert visible ici n'a strictement rien à voir avec celui présent entre les sièges sur les culasses de dernière génération.

Gros plan sur l'insert.

Gros plan sur la fissure. La flèche du haut montre à quel niveau elle s'arrête.

Une telle culasse, bien que fissurée, serait correcte à l'épreuve.

En observant le conduit d'échappement, on constate la présence d'un étranglement.

Est-il possible de passer des coups de fraise à ce niveau ?

La partie correspondante au niveau de la chambre à eau est justement celle qui se trouve au niveau de l'insert.
L'aluminium qui gêne est éliminé pour y voir un peu mieux.
Puis la paroi du conduit est percée pour évaluer son épaisseur.

Vue depuis le conduit.

Bon, ben, pas touche !

Voilà à quoi sert de couper et percer une culasse. C'est pénible, mais c'est indispensable. C'est le b-a ba de la préparation. Un coup de fraise à cet endroit là aurait été catastrophique.

Dommage... Il n'y aura pas de modification à ce niveau sur le VM. :(

Mais pour se consoler, il reste plein de trucs : des soupapes, des ressorts, des coupelles, des demi lunes, des préchambres, des pare flammes, et des goujons. Ça peut toujours servir. le tout est de trouver à quoi.
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