Suite des expériences d'électrogalvanisation. Résultat très satisfaisant sur une pièce usinée.
La composition du bain reste la même. Les autres échantillons préparés sont traités en augmentant la durée : 15 mn, 20 mn et 25 mn. Leur préparation est sommaire : trempage dans l'acétone pour dégraissage, puis dans l'acide chlorhydrique 1 ou 2 mn pour désoxydation. Ils sont ensuite mis dans le bain, toujours avec une densité de courant de 50 mA / cm². Sur le morceau traité deux jours plus tôt pendant 10 mn, la couche est fine (sans doute trop) et régulière. 15 mn donne un joli résultat également. Au delà, le grain devient important.
L'échantillon traité 20 mn a été touché avec les doigts entre la désoxydation et la galvanisation. La sanction est immédiate : les zones touchées ne "tiennent" pas le zinc qui s'écaille lors du passage à la brosse. Ceci permet d'ailleurs de se faire une vague idée de l'épaisseur du dépôt de zinc : à vue de nez (instrument d'une grande précision) du même ordre de grandeur que les métallisations d'objets en plastique.
Ensuite, c'est une petite pièce réalisée au tour qui y passe. 4 cm de diamètre, percée à 20 mm, avec deux faces dressées, un épaulement, et un large chanfrein (non visible). Cette chute d'usinage était en partie couverte d'huile de coupe, et oxydée en d'autres endroits pour tests. Aucun ébarbage, aucune finition particulière. Nettoyage soigné à l'acétone, essuyage, puis trempage dans l'acide chlorhydrique pendant 5 mn. Tout contact avec les doigts ou quoi que ce soit a été évité. Electrogalvanisation pendant 15 mn à 50 mA / cm². Le résultat est tout à fait satisfaisant.
Je m'attendais à l'apparition de cristaux sur toutes les arrêtes, et à un grain grossier au niveau des traces d'usinage. Il n'y a eu aucune formation de cristaux. C'est un résultat étonnant.
Les informations sont difficiles à trouver sur le net. Il semble que pour obtenir un brillant direct, sans brossage, l'adjonction de chrome sous la forme d'acide chromique dans le bain soit la solution (sans jeu de mots). C'est facile à se procurer. Il existe aussi une autre technique, en milieu alcalin. Sinon, pour la méthode acide, les concentrations en chlorure de zinc varient, selon les sources, du simple au double. Il en est de même pour les densités de courant. Enfin, le pH du bain devrait se situer entre 4 et 5.
La recette utilisée est finalement satisfaisante. La seule difficulté est qu'il faut calculer la surface à traiter.
Enfin, si on se loupe, rien de plus facile que de dissoudre la couche de zinc dans de l'acide chlorhydrique, et de recommencer.
L'idée de tenter de faire de l'électropolissage d'acier à domicile est abandonnée. Pour les aciers au carbone, l'électrolyte est un mélange d'acide perchlorique et d'acide fluorhydrique. Si le deuxième se trouve, malgré sa dangerosité, il en va certainement tout autrement du premier. De plus, les courants à mettre en oeuvre sont élevés, et l'életrolyte doit être chauffé à 80°C.