www.cambouis.com

Bloc-notes - 23 juin 2006

Test d'un refroidisseur à caloduc ("heatpipe") pour microprocesseur.

A la longue, les ventilateurs d'origine se mettent à faire un bruit épouvantable, tout particulièrement si la machine est en marche 24 H / 24. Et quand on est habitué à travailler sur portables et Zen-PC, ça finit par devenir insupportable.

On trouve depuis peu des heatpipes à très bas prix. Donc achat d'un Nitrogon NT01 v2.0 qui viendra remplacer le refroidisseur d'origine du Pentium 3.2 GHz. Ce refroidisseur est actuellement vendu moins de 40 €.

L'engin est assez volumineux et lourd : près de 600 grammes.

Tout est en cuivre.

Son système de fixation impose le démontage de la carte mère, et donc d'une bonne partie de ce qui se trouve dans le boîtier.

La carte mère est une "vieille" Asus P4P800 SE. Pas d'overclocking. Une carte vidéo de bas de gamme, sans ventilateur. Du basique donc, qui ne chauffe pas excessivement, et pas d'applications gourmandes en calculs. Par contre, cinq disques durs dont deux montés en RAID 1 (ce qui double bruit et dégagement de chaleur pour le même travail). L'idée est de voir s'il est possible de se passer de ventilateur sur le processeur. Le seul ventilateur serait alors celui de l'alimentation qui par chance est assez discret.
Dépose du processeur et de son refroidisseur. Il faut faire sauter ce satané support de radiateur.
Au dos de la carte mère prend place une contre plaque. Elle comporte, sur la face qui est contre le circuit imprimé, une épaisseur de caoutchouc.
Quatre vis et des écrous moletés sont placés dans un premier temps. Les écrous moletés servent d'entretoise, et retiennent la contre plaque : la carte mère peut donc être retournée.
Des rondelles caoutchouc s'interposent entre refroidisseur et entretoises. Le processeur est nettoyé de sa graisse conductrice, replacé sur son support, puis de nouveau enduit de graisse (fournie avec le kit).
Il n'est pas possible, avec cette carte mère, dans ce boîtier vertical, de faire de la simple convection : les bords des ailettes sont repliés. Le carter est donc remis. Dommage.
Quatre autres écrous moletés permettent la fixation du refroidisseur sur ce qui dépasse des vis.

Un premier essai est fait, boîtier ouvert, sans système de ventilation. La température du processeur monte, monte, puis ce dernier se met en sécurité. C'est loupé pour le fanless (c'était à prévoir).

Ensuite, deux petits ventilos de récupération de 60 mm sont mis aux emplacement prévus à cet effet sur le radiateur. Pour limiter le niveau sonore, il sont alimentés non pas en 12 V mais en 5 volts.

Boîtier ouvert, le processeur se stabilise à 42 °C. Une fois refermé, la température monte à 46 °C au repos. Un test de burn-in est fait, sans pousser à fond les disques durs ni le lecteur DVD (car non représentatif de l'utilisation de ce PC) : 62 °C. En utilisation normale, la température se situe vers 54 °C. C'est sans doute un peu trop. Pas envie de faire un joint de culasse. Un autre test sera donc fait prochainement avec deux standard fixés au boîtier du PC, eux aussi sous voltés, et montés à l'envers : c'est à dire soufflant vers le refroidisseur (habituellement, ces ventilateurs travaillent en extraction d'air). Ceci devrait permettre d'améliorer le refroidissement en amenant de l'air frais vers le dissipateur, et de limiter encore les bruits aérodynamiques.

Ce système de refroidissement est donc très efficace malgré l'utilisation ici de minuscules ventilateurs largement sous-voltés.

Ce qui fait maintenant le plus de bruit, ce sont les disques durs. Mais c'est très supportable.

© jft / www.cambouis.com / tous droits réservés
Validation W3C Unicorn le : 18 juillet 2013