Vidange et purge du circuit de freinage : déception avec le système par aspiration !
Le système d'aspiration s'est avéré parfait pour une moto, mais il est inutilisable en pratique sur le Range Rover. La dépression est relativement faible, et, de plus, on aspire surtout l'air qui s'infiltre entre les filets de la vis de purge. Le compresseur ( 3 ch, 150 litres de réserve) est mis à rude épreuve. Il aura fallu près de 30 mn remplacer le liquide et purger le circuit arrière gauche !
Une recherche sur le net ne donne pas beaucoup d'informations sur les système de génération de vide par air comprimé : venturis et éjecteurs. Quelques coupes d'éjecteurs glanées ça et là montrent que ce sont des dispositifs plutôt pointus. Un seul concept simple a été trouvé : une coupe de ventouse de manutention, mais pas de temps à perdre pour essayer d'obtenir un vide plus poussé. Par ailleurs on trouve quelques sites US avec des comparatifs de différents appareils. Les auteurs sont unanimes : les systèmes par dépression sont lents et peu efficaces. N'y sont évoqués bien sûr que les petits appareils destinés aux particuliers. Si l'aspiration était en soi une méthode inefficace ou trop lente, les professionnels ne s'en équiperaient pas !
Donc, plan B : le compresseur à palettes d'un klaxon utilisé en pompe à vide. Nouvelle déception. L'aspiration est nettement plus forte, mais le moteur surchauffe très vite. Ce genre de pompe est faite pour un usage intermittent.
Finalement, plan C : la bonne vieille méthode de mise en pression du bocal.
Beaucoup de temps perdu, l'embrayage n'a pas été touché. La purge par dépression sera de nouveau tentée car le circuit est court et offre en principe peu de résistance, et que la contenance du bocal est fable. Ce système offre en effet un meilleur contrôle, le frein avant de la moto en a fait la démonstration.
15 mn pour tirer ça avec le bocal à cornichon équipé d'un pistolet à peinture ! Et ce n'est pas suffisant pour bien renouveler le liquide et éliminer les impuretés. Le pistolet à cornichons sera réservé aux motos ! |
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Donc, le capteur de niveau de liquide est remplacé par l'accessoire hi-tech constitué d'une valve de chambre à air et du cercle de caoutchouc qui l'entoure. | |
L'air est fourni par une poignée de gonflage bloquée en position ouverte à l'aide d'un collier. | |
Cette fois, les pressions nécessaires sont notées. Pour les étriers arrière (circuit primaire) et pour le circuit secondaire des étriers avant, la pression nécessaire pour renouveler le liquide et purger en 5 à 10 minutes est assez faible : entre 0.5 et 1 bar. Par contre, pour le circuit primaire des étriers avant, il aura fallu pousser bien plus fort : 1.5 à 2 bars. Je ne m'explique pas pourquoi... Étrange... Une vidange et purge par dépression donnant l'équivalent d'une poussée de 1.5 à 2 bars au bocal imposerait un vide conséquent pour la même opération par dépression : 0 à 0.5 bars, ce qu'un venturi bricolé ou un pistolet à peinture sont incapables de fournir ! (pressions absolues bien sûr) |