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Protections latérales - Sidebars

La conduite tout terrain peut réserver des surprises. En particulier, les côtés du véhicule (bas de caisse et portières) sont très exposés.

Cet article est en stand by. La réalisation dont les photos sont présentées ci-dessous a prouvé son efficacité, mais sera peut-être améliorée. La suite sera rédigée en fonction de la faisabilité de cette amélioration.

Cet article n'est en aucun cas destiné à fournir un plan coté de protections latérales. Ce genre d'accessoire, en dehors de la petite ou grande série, est toujours réalisé en utilisant le véhicule lui-même comme gabarit, et en ajustant forme et dimensions au cas par cas... d'autant que sur un Land Rover, on peut constater des écarts droite - gauche dépassant allégrement le centimètre. Alors d'un véhicule à l'autre ! Il s'agira donc simplement de décrire une technique de réalisation in situ.

Sommaire :

Généralités

Un principe connu des anciens dit que s'il est une seule protection indispensable à placer sur un 4x4, c'est celle des bas de caisse. Protection que l'on réalise dans l'écrasante majorité des cas seulement après avoir détruit une portière, et un bas de caisse

Démonstration ci-contre... Un passage gras en dévers, un tronc d'arbre, et surtout une souche inclinée... Et donc la décision de protéger fut prise, mais un peu tard.


Une portière détruite

Il y a différentes solutions, plus ou moins satisfaisantes et plus ou moins faciles à réaliser. On trouve sur les sites de distributeurs d?accessoires, ainsi que sur des sites persos, des tas de réalisations qui vont de l?escalier à mémère (marchepied) en inox avec éclairage pour y voir la nuit et ne pas se vautrer (ça existe même en série !), jusqu?à des blindages façon char d?assaut en passant par des décorations dignes de la Jackymobile du mois.

Les protections, outre la forme du tube employé (il ne sera pas question ici de marchepieds), se distinguent par leur mode de fixation :

  • fixation directe au châssis
  • fixation à la caisse
  • fixation aux supports de caisse (donc fixation indirecte au châssis)
  • fixation mixte aux supports de caisse et à la caisse (donc en shuntant les silentblocs de caisse s'ils existent)

La fixation directe au châssis, si elle est mal conçue, est très hasardeuse. La distance entre bas de caisse et longerons est importante et ces derniers sont réalisés dans une tôle assez fine. Le bras de levier considérable fait donc un courir un risque non négligeable, d'autant plus que les fixations sont alors assez exposées, et diminuent l'angle ventral. Au cas où l'on souhaiterait malgré ces inconvénients raccorder les barres au longerons, il faut que les bras offrent une certaine élasticité. Sous l'effort, ils pourront alors se déformer et venir en appui sur les bas de caisse, soulageant ainsi le châssis. Certains utilisent avec succès une conception de ce type.

On peut aussi les fixer à la caisse :

  • en utilisant les perforations d?origine, celles qui reçoivent les clips de fixation des protections plastiques d?origine; on y place des inserts (écrous clips ou inserts BOLT pour placoplâtre ou brique creuse), et on boulonne les protections. Le bas de caisse étant un caisson de 1 mm d?épaisseur, on peut se poser des questions quant aux conséquences d'efforts violents. Les inserts ou clips écrous sont de plus difficilement amovibles, ils ont une épaisseur qui crée un interstice propice à l?accumulation de terre; enfin, la transformation est quasiment irréversible, à moins de percer les écrous, et de laisser les débris dans le caisson. Ce type de fixation est plutôt réservée aux marchepieds !
  • en perçant le bas de caisse transversalement de part en part, et en le prenant en sandwich

Une dernière solution est de fixer les protections d'une part aux bas de caisse qui est pris dans un U, et d'autre part aux supports de caisse. Ce type de réalisation est assez complexe, mais offre sans aucun doute la meilleure répartition d'efforts et la meilleure résistance. La rigidité de l'ensemble permet une utilisation du Hi-Lift sans souci. Mais elle présente un inconvénient théorique sur les Discovery's et sur les Range Rover's : sur ces véhicules, la caisse est boulonnée au châssis par l'intermédiaire de silentblocs qui se trouvent alors court-circuités. En réalité, selon les utilisateurs, il n'a pas été constaté d'augmentation du niveau des vibrations ressenties dans l'habitacle.

Quelques exemples de réalisations


Ici un exemple de fixation au châssis.
Les bras sont boulonnés par l'intermédiaire fers plats
prenant les longerons en sandwich.
Ils sont particulièrement bien intégrés.


Fixation directe au bas de caisse, ce dernier étant pris en sandwich.
(Rovertym)


Fixation aux supports de caisse.
(Roverparts)


Fixation mixte : les barres de protection sont fixées
d'une part au bas de caisse
et d'autre part aux supports de caisse.
(
Roverparts)

Réaliser ses protections soi-même

La réalisation de protections latérales (ou rock sliders, ou side bars) peut se faire avec un outillage minimum :

  • disqueuse avec disques à meuler et disques à tronçonner
  • perceuse à main
  • perceuse à colonne
  • limes
  • poste à souder

Le plus simple à travailler est le tube rond. Il présente également l'avantage de mieux glisser sur les obstacles que le tube rectangulaire.

En effet, tout le monde ne dispose pas d'une presse pour cintrer du gros tube ou plier de la tôle épaisse. Le problème peut être contourné par l'utilisation de sections de coudes et par la technique du pli soudé.

La première partie du travail consiste à réaliser les protections elles mêmes. La méthode décrite ci-dessous est applicables quel que soit le mode de fixation. On y trouvera quelques principes applicables à une réalisation amateur, et transposables pour la réalisation de pare chocs tubulaires. Aucune côte n'est fournie, car tout est fait sur mesure, en ajustant progressivement les différents éléments. La forme ne se limite pas à un simple tube, mais cherche à épouser le bas de la carrosserie, en cherchant à allier forme, fonction et esthétique.

Description des protections

On part d'éléments préfabriqués qui sont :

  • des tubes d'acier, ici de 60 mm en 3 mm d'épaisseur, mais on peut bien sûr utiliser un tube de section différente
  • des coudes à 45°, ici réalisés à partir de coudes à 90° sectionnés en deux parties
  • des "fonds ronds" qui serviront à obturer les extrémités, et donnant un aspect mieux fini et moins agressif

La forme retenue est comparable à celle des patins d'hélicoptères.

Le bas de la carrosserie du RR n'est pas rectiligne. La forme en a été approchée par trois segments :

  • une portion horizontale sous la portière
  • des extrémités remontant les les passages de roues

Le dessus est recouvert d'aluminium strié afin de protéger le peinture et de faciliter l'accès à un enfant.


Le résultat obtenu

Forme donnée à l'extrémité avant : la protection est orientée vers le haut, en dedans, et comporte un coude à 45° pour se terminer par un "fond rond".


Forme donnée aux extrémités AV

Forme donnée à l'extrémité arrière : la protection est également orientée vers le haut, en dedans, comporte aussi un coude à 45° obturé par un "fond rond".


Forme donnée aux extrémités AR

Vue d'ensemble des différents éléments. Les plaques que l'on voit (et qui seront appelées "platines" dans la suite) servent à relier les bras des protections au supports de caisse. Actuellement, ils sont entièrement boulonnés. Comme on pouvait s'en douter, la résistance des fixations s'est avérée un peu insuffisante, et sera revue ultérieurement. Le Hi-Lift n'est pas utilisable dans cette configuration.


Les éléments constitutifs

Le mode de fixation est inspiré d'une réalisation commerciale. Des platines (représentées en rouge) sont fixées par boulonnage aux supports de caisse. En haut, il s'appuient au fond du support, et sont donc immobilisés dans ce sens. La protection (en bleu) possède des bras (en vert) de section rectangulaire, eux même boulonnés aux platines.


Principe de fixation au châssis

Ces bras, bien que la caisse de ce véhicule ait subi un body-lift, n'ont pas pu être parfaitement appuyés sur le bord inférieur des supports de caisse. Étant boulonnés aux platine, c'est là que se situe le point faible : ils ont eu tendance à bouger lors du test sous l'action du cric. Le remplacement des boulons par des cordons de soudure devrait remédier à ce problème, mais rendre plus difficile le montage des protections sur le véhicule. Au cas où un manque de rigidité de la fixation persisterait, une liaison à la caisse elle même serait réalisée, mais simplement sous la forme d'un appui du type de celui que l'on trouve au niveau des butées de pont afin de limiter la transmission des vibrations.

En fait, peu importe le type de fixation retenu. On pourra préférer un système différent. Le propos de cet article est surtout de montrer comment travailler simplement la matière première pour arriver au résultat souhaité...


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page ajoutée le 16 février 2004
dernière révision le 22 mars 2005