L'entretien des circuits hydrauliques de freinage et embrayage est réputé pénible et long à effectuer. Il est exact que si l'on cherche à réaliser cette opération selon la méthode habituelle qui consiste à pomper sur pédales ou leviers, on peut y passer un moment sans pour autant obtenir un résultat satisfaisant. En particulier, la présence d'air dans l'émetteur le désamorce, et il est quelquefois très difficile de le réamorcer.
Les opérations décrites ici exigent une parfaite connaissance du système de freinage, et de sa maintenance. Cet article ne s'adresse pas à des débutants. En cas de doute quant à ses capacités, il est absolument vital, pour soi-même aussi bien que pour autrui, de s'adresser à un professionnel.
L'auteur décline toute responsabilité en cas d'accident qui surviendrait suite à l'utilisation des informations contenues dans cet article. SI VOUS DÉCIDEZ DE TIRER PARTI DE CES INFORMATIONS, VOUS LE FAITES EXCLUSIVEMENT SOUS VOTRE PROPRE RESPONSABILITÉ.
Lors de la purge, on cherche simplement à faire circuler le liquide, et à entraîner les bulles d'air jusqu'à les éliminer. Il existe donc quatre méthodes possibles :
- deux possibilités par mise en pression du liquide :
- deux possibilités par aspiration du liquide :
Les bouchons "maison" (voir Bouchons pour purges hydrauliques) sont placés sur les réservoirs de liquide hydraulique. Ils comportent une valve de chambre à air munie de son obus.
Ce genre d'accessoire existe dans le commerce à un tarif abordable, mais n'est pas toujours facile à trouver. C'est la raison pour laquelle il a finalement été réalisé sur mesure !
Bouchons spéciaux sur les bocaux
La pression est appliquée à travers les valves. Une pression de 1 à 2 Kg/cm² est suffisante. Il faut se méfier en cas de réservoir plastique, celui-ci pouvant éclater en cas de pression trop forte. Par ailleurs, le bocal de frein est souvent simplement emboîté sur l'émetteur, et la pression peut l'en déloger, en répandant le liquide.
On peut brancher "en direct" sur le compresseur en réglant le détendeur très bas. Sinon, la poignée de gonflage suffit à moduler la pression. Pendant que l'on "gonfle", il, faut régulièrement surveiller le niveau, et en rajouter avant qu'il ne soit trop tard. Sinon, il faudra recommencer remplissage et purge pour chasser l'air qui se sera introduit.
Doucement sur la pression !
Au niveau du récepteur, on récupère le liquide qui s'écoule par les vis de purge ouvertes. Ici un étrier avant de RR Classic. Il comporte trois vis de purge.
Le plus pratique est d'opérer à deux, un aide surveillant le passage des bulles d'air, et fermant la ou les vis lorsqu'il n'y en a plus (clé de 7/16 de pouce), pendant que l'on met en pression, surveille le niveau et le complète si nécessaire.
Il est cependant tout à fait possible de procéder seul, même si ce n'est pas très pratique : on met en pression, puis on ouvre. Les petites durits doivent alors plonger dans du liquide de façon à éviter toute possibilité entrée d'air par les vis de purge.
Surveillance des bulles et récupération du liquide
Si l'on ne dispose pas d'un compresseur, il est possible d'utiliser une pompe de VTT. L'air peut aussi être fourni par le compresseur embarqué si on en dispose, ou par un raccord branché sur une roue. Ces deux dernières solutions, associée aux bouchons bricolés constituent une excellente solution pour des destinations lointaines du fait de leur faible encombrement et de leur faible poids.
Pour vidanger les circuits, il suffit d'ouvrir chaque vis puis d'envoyer la pression (ou de laisser s'écouler le liquide si l'on n'est pas pressé); ensuite au remplissage, ne pas hésiter à gaspiller du liquide neuf pour rincer les circuits : il peut en sortir pas mal de saletés pendant pas mal de temps. La vidange/rinçage/remplissage sur un RR Classic peut nécessiter 3 à 4 litres de liquide avant de ressortir parfaitement limpide.
Avant de refermer les bocaux, s'assurer que la mise à l'air libre des bouchons est perméable. Pour les motos, vérifier la membrane qui doit être en parfait état. S'assurer de son positionnement correct avant fermeture. Si elle est gondolée, il est impératif de la remplacer : l'étanchéité au milieu extérieur ne serait plus assurée, et de l'eau s'infiltrerait immanquablement.
Enfin, vérifier le comportement de pédales et/ou leviers avant de prendre la route. S'assurer de l'absence de sensation spongieuse des commandes. Si les plaquettes ont été remplacées ou écartées, il est impératif de les replacer en pompant plusieurs fois.
Compléter les niveaux.
Quelques rappels importants :