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Combiné tour / perceuse / fraiseuse TDM400 / HQ400

Recevant régulièrement par courrier électronique des questions concernant le combiné tour-perceuse-fraiseuse TDM400 / HQ400, j'ai regroupé sur cette page quelques informations utiles, ainsi que des liens vers des documentations plus fournies que le petit cahier d'instructions livré par l'importateur. Cette page sera ensuite enrichie avec la description des petites améliorations que j'ai apportées à cette machine.

Sommaire

Généralités

...


Combiné tour-fraiseuse Fartools TDM 400

On voit immédiatement à la manivelle située à droite du banc (à proximité de la poupée mobile), et la présence d'un seul volant sur le traînard, que ce dernier est toujours déplacé par la rotation de la vis-mère, que ce soit en manuel ou en avance automatique. Pour bénéficier d'une commande distincte avec crémaillère, il faut s'orienter vers les modèles plus évolués, et dont le banc est d'ailleurs plus long. Les modèles plus haut situés dans la gamme ont deux moteurs, une avance automatique pour le chariot transversal, ainsi qu'une commande numérique optionnelle par un PC. Pour un aperçu de cette gamme de combinés, voir ce site. Mais Fartools ne distribue que le petit modèle (qui pèse déjà 160 Kg et demande un peu de place).

Les AKA's

aka = "also known as" - "également connu sous"

Cette mini machine-outil fabriquée depuis 20 ans est distribuée sous de nombreuses marques et références. En voici une liste non exhaustive.

On peut trouver sur le net, ainsi que sur des sites de vente aux enchères, des machines très proches à des prix défiant toute concurrence... Il faut être extrêmement prudent : certaines ne possèdent pas le chariot supérieur. On ne peut donc ni usiner conique, ni usiner en méthode sinus, ni faire le moindre fraisage sans acheter cet accessoire indispensable.

Chizhou Household Machine Tool HQ400 :

Page d'accueil : http://www.cmtba.org.cn/chizhou

Il s'agit du fabricant chinois. Le lien semble mort...

C'est sous la référence HQ400 que les moteurs de recherche renvoient le plus de réponses. Il y a une impressionnante quantité de distributeurs et importateurs. Mais elle est parfois vendue sous d'autres dénominations, comme en France - par exemple et entre autres - par Fartools.

Fartools TDM 400 (France) :

Page d'accueil : http://www.fartools.com

Description du produit, photo haute résolution, parts list téléchargeable au format pdf (cliquer sur "EV").

Sidermo S-400TF (France) :

Page d'accueil : http://www.sidermo.com

Description du produit (plus détaillée que celle de Fartools)

HTK Machines Outils 5000 00 (France) :

Page d'accueil : http://www.htk.fr

Description du produit

Métiers et Passions (anciennement Lestamps) OT2543A (France) :

Page d'accueil : http://www.lestamps.com /

Description du produit

Grizzly G4015Z (USA) :

C'est un très gros distributeur d'outillage. Le catalogue mérite vraiment le détour, et les prix y sont souvent alléchants (même s'agissant de tarifs hors douane / hors taxes / hors transport). Attention ! Les USA sont généralement en 120 V / 60 Hz, et les machines électriques aussi (avec parfois l'option 230V).

Page d'accueil : http://www.grizzly.com/

Description du produit ; sur cette page, on trouvera également une fiche de caractéristiques très détaillée (mais en mesures anglosaxones), un manuel de l'utilisateur extrêmement fouillé, une parts list, et une liste de prix pour un certain nombre de pièces détachées.

House of Tools : FRV 32-200 (Canada) :

Un autre très gros distributeur, canadien cette fois.

Page d'accueil : http://www.houseoftools.com

Description du produit ; parts list et manuel en téléchargement.

Chester : Model-B Super (Grande Bretagne) :

Un distributeur britannique de machines-outils, plutôt orienté vers l'équipement professionnel.

Page d'accueil : http://www.chesteruk.net

Description du produit

Enco : model 510-2586 et 109-1015 (USA) :

Page d'accueil : http://www.use-enco.com

Maschinen Wilhelm : Bernardo VM 400 (Allemagne) :

Page d'accueil : http://www.maschinen-wilhelm.de

Si l'on décide de commander un exemplaire de cette machine chez un distributeur anglo-saxon, et tout particulièrement d'Amérique du Nord, on aura toutes les chances de la voir arriver équipée d'une vis mère à la norme "inch". Ceci n'est pas forcément gênant tant que l'on n'a pas à exécuter de filetage. En effet, le pouce ayant été redéfini il y a "un certain temps" à très exactement 2.54 mm - ce qui en fait presque une unité métrique - il suffit de se servir du pignon 127 dents du réducteur pour passer du pouce au métrique et inversement. Mais ce ne sera pas pratique en ce qui concerne les graduations des verniers.

Documentation

Peu de choses sur le site de Fartools : un simple éclaté, avec les références des pièces détachées. La notice fournie avec la machine est succincte, mais suffisante. Elle comporte cependant une erreur majeure sur l'éclaté représentant le chariot supérieur et la tourelle porte outils. Cette erreur est d'ailleurs commune à tous les documents trouvés sur le net !


Eclaté du chariot supérieur

On peut voir sur le schéma ci-dessus une fixation de la tourelle par un long boulon en té pris dans une rainure (pièce 412a). En réalité, il n'y a pas de rainure, mais un goujon ! Il est évident que le montage avec goujon est plus logique pour cet organe.


Goujon de fixation de la tourelle


Clavette de la tourelle

La meilleure documentation accessible en téléchargement est celle fournie par Grizzly : une fiche de spécifications, un manuel à avoir absolument, bien plus détaillé que celui fourni par Fartools, une parts list. Attention, les références sont propres à Grizzly, et il existe quelques différences ; en particulier le système de crabotage tournage / neutre / fraisage du Fartools est plus sophistiqué. Les distributeurs peuvent sans doute demander au fabricant certaines options, et la version Grizzly semble être une version économique par rapport au Fartools. Ceci est à prendre en compte au même titre que le prix de vente ! Lors du démontage, il faut ne tenir compte que de la documentation fournie, pas de celle téléchargée chez l'un ou l'autre des distributeurs.

Une documentation à posséder également est le manuel proposé par House of Tools : il s'agit de la documentation originale, que l'on pouvait encore trouver il y a peu de temps sur le site de Chizhou Household Machine Tool.

Liens amateurs

Finger's Elektrische Welt

A ce jour, je n'ai trouvé que ce site parlant d'une machine assez semblable. Il est en allemand, et comme mes notions de la langue de Goethe sont succinctes et très lointaines, il m'est difficile d'en dire beaucoup plus. L'auteur y donne quelques trucs et astuces, des liens.

Fartools TDM 400 : les raisons de ce choix

La décision résulte de nombreuses discussions avec des professionnels. J'avais besoin d'une machine me permettant de travailler sur des pièces assez volumineuses (mécanique auto et moto en particulier).

Le premier critère qui m'a été donné est "diamètre sur chariot 250 à 300 mm, entrepointe sans importance - vous ne tournerez jamais de pièce d'un mètre de long !".

Je suis ensuite allé faire un tour dans les locaux d'une société spécialisée dans l'entretien et le reconditionnement de machines-outils. Le patron m'a immédiatement déconseillé l'achat d'un tour de mécanicien au vu du budget annoncé et de la place disponible. Il m'a avoué n'utiliser à son domicile, pour ses bidouilles personnelles, qu'une machine amateur. Le tout en me proposant quelques adresses spécialisées. Il est vrai que les machines qui trônaient dans ses locaux faisaient peur : genre tours de deux mètres et plus d'entrepointe !

Ensuite, j'ai appris qu'il était bien plus difficile que prévu de trouver des machines professionnelles d'occasion réformées pour de simples questions de normes de sécurité. Par exemple, on trouvait jusque vers la fin des années 90 des lycées ou des entreprises qui renouvelaient leur parc et vendaient très bon marché de vieux tours. Mais l'Europe a fini par en avoir raison... De plus, acheter d'occasion en salle de ventes sans connaissance du métier est une loterie (comme pour les véhicules). J'ai alors commencé à lorgner vers le combiné que j'ai fini par acheter.

En cherchant dans les catalogues, il apparaissait qu'une seule et unique machine bon marché permettait un diamètre sur chariot de 300 mm : le combiné chinois HQ400. C'est le seul tour d'établi avec un tel passage. La colonne de fraisage permet de se dispenser de l'achat d'un chariot vertical : les possibilités sont exactement les mêmes en termes de dimensions de pièces usinables et de déplacement, tout en offrant un confort d'utilisation sans doute bien supérieur.

Me renseignant toujours auprès de professionnels de la maintenance industrielle, j'ai eu des avis très défavorables sur ce genre de machine. Trop petit, pas assez rigide, pas assez précis, pas de vraie boîte de vitesses, etc. etc. Finalement l'un d'entre eux après m'avoir dissuadé, finit tout à coup par me dire qu'en cas de problème avec la boîte de vitesses d'une vieille machine, j'allais me faire assassiner pour faire tailler le moindre pignon. Il réalisa aussi que prendre 2 ou 3 passes pour enlever 1 mm de matière n'était pas un problème en utilisation amateur (il raisonnait au départ comme s'il s'agissait d'une machine de production, oubliant les modestes impératifs d'un bidouilleur en termes de vitesse d'exécution). Du coup, la commande fut passée quelques jours plus tard ! Le choix de la marque de distribution a été vite réglé : il me fallait un revendeur local pour d'évidentes raisons de SAV. Fartools est en effet largement représenté en France, et le SAV jouit d'une bonne réputation.

Quelques temps après, j'ai annoncé à quelqu'un travaillant également dans la maintenance que j'avais acheté un TDM 400. Il dispose à domicile d'un tour pesant une tonne dont il se sert pour réaliser des pièces spécifiques à la compétition automobile pour son usage personnel. Il avait d'ailleurs passé un an à courir les annonces et les salles de ventes avant de racheter cette machine aux Domaines... Son avis sur le TDM 400 était alors très négatif. Et de lui expliquer que j'avais acheté le TDM, et que ce n'était pas l'engin de malheur dont il m'avait parlé... Et là surprise ! Son avis avait beaucoup évolué, simplement parce qu'un de ses amis avait fait le même choix que moi, et qu'il avait eu l'occasion de constater que ces machines n'étaient pas si mal.

Installation

C'est lourd et encombrant. La machine avec son emballage pèse 225 Kg, et la livraison ci-dessous atteignait les 250 Kg avec la table métallique destinée à la supporter.

La réactivité de la société Fartools a été remarquable : machine commandée le lundi après midi par l'intermédiaire d'un revendeur, livraison à domicile le vendredi de la même semaine.


C'est lourd et encombrant !

Le déballage est assez fastidieux : graisse de stockage, papier bituminé, clous, etc.


La machine dans sa caisse

Son installation sans une grue d'atelier semble irréaliste.

Important : le banc comporte, aux quatre coins, des points d'élinguage. Ils sont rigoureusement inutilisables. En effet, le centre de gravité de l'ensemble se trouve à peu près au milieu de la colonne de fraisage. C'est donc à ce niveau qu'il faut soulever la machine.

Cette information ne figure pas dans la notice (succincte) fournie par Fartools. Il peut sembler surprenant de s'y prendre de cette façon : opérant seul, je n'avais pas trouvé d'autre moyen. J'ai plus tard trouvé dans une notice destinée à un de ses "aka's" la même méthode. S'agissant d'une notice destinée au marché nord américain, et compte tenu de leur obsession de la sécurité - ou plutôt de leur phobie des procès - on peut supposer que c'est la seule méthode sans risque.


Comment soulever la bête

Le capot de la colonne de fraisage est retiré, et la courroie est déposée. La boucle d'une sangle est passée de haut en bas dans l'évidement vertical de la tête de fraisage, et assurée par un tube métallique passé en travers (rouge sur l'image ci-dessous).

Naturellement, il faut s'assurer que la colonne est bloquée, ce qui est en principe le cas en sortie d'usine pour en permettre le transport. Si la tête n'est pas bloquée, il y a un énorme risque de faire des dégâts, voire de se blesser.


Passage de la sangle de levage

Le choix du local dans lequel la machine va être installée n'est pas anodin. Les principaux ennemis sont :

Mais on n'a pas forcément plusieurs pièces disponibles, une pour souder et meuler, une pour mécaniquer, une autre pour percer, usiner, etc. La stratégie adoptée, et qui s'est avérée satisfaisante, consiste à protéger la machine par une bâche lors des opérations de soudage et de meulage, d'attendre quelques dizaines de minutes avant de balayer et aspirer, puis d'attendre encore un peu avant de retirer la bâche.

Il faut aussi éviter comme la peste toute manipulation d'acide chlorhydrique et de chlorures (désoxydation chimique, électrozingage, etc.) dans la même pièce. L'oxydation des surfaces est très rapide.

Pour lutter contre le froid et l'humidité, on peut maintenir un chauffage léger en hiver, utiliser des absorbeurs d'humidité dans les cas extrêmes. Personnellement, j'ai simplement retiré, dans l'atelier, les isolants des canalisations de chauffage qui y passent.

Enfin, la machine est nettoyée après utilisation, et régulièrement démontée pour un entretien plus approfondi. Du WD 40 est régulièrement pulvérisé sur toutes les surfaces : c'est un dispersant très efficace contre l'humidité (WD signifie water dispersant).

Mise en service

Une fois installée, la première chose à faire est de démonter les différents chariots pour éliminer toute trace de graisse de stockage. Il y en avait une très importante quantité. Après un petit essai de quelques minutes, les chariots ont été déposés, démontés, et toutes les pièces nettoyées au white-spirit, puis enduites de WD 40 avant remontage. Tous les points de graissage (Tecalemit pour burette) et la vis mère ont reçu une bonne rasade d'huile. Enfin, réglage aux petits oignons des glissières.

Outre atlantique, tous les sites spécialisés, commerciaux ou non, conseillent de protéger les surfaces par aspersion de produits destinés à l'entretien des armes à feu. Cependant, un an d'utilisation de WD 40 m'a donné toute satisfaction (aucune oxydation). Il est à noter que le WD 40 existe avec un diffuseur large spécialement conçu à cet effet, mais pas très facile à se procurer. Bien qu'ayant été bercé par l'odeur de l'huile à fusils, je préfère encore celle de chien mouillé... Le WD 40 a l'avantage de puer un peu moins (goûts et couleurs...).

En principe, il faudrait lubrifier les glissières à l'aide d'huile... de glissières ! Ce type de lubrifiant est très facile à se procurer dans les magasins de fournitures industrielles. Mais par fûts de 200 litres...

Possibilités

Le jour où j'en aurai le temps, je me livrerai à quelques mesures précises pour vérifier les différentes capacités de tournage et de fraisage. Pour l'instant, ce que je peux affirmer, c'est que les importantes hauteurs sur banc et sur chariot permettent de passer de grandes pièces telles que tambours de freins, disques, volants moteur, etc. Un tambour de frein de stationnement de Land Rover peut y être réalésé (10 pouces d'alésage, soit 254 mm). C'est d'ailleurs ce qui m'a fait décider l'achat du TDM 400. Pour bénéficier d'un tel diamètre, les premiers prix des concurrents sont à plusieurs fois celui de cette machine, et leurs poids et encombrement sont sans commune mesure.


Tambour de frein de stationnement de Range Rover Classic

Attention ! L'image ci-dessus est une simple mise en situation. Il me semble déraisonnable de rectifier un tambour en le prenant simplement dans les mors extérieurs du mandrin. Au contraire, à mon avis d'amateur, il faudrait tourner un moyeu spécifique, soigneusement usiné sur mesure pour prendre la place du mandrin, et y boulonner ensuite le tambour ou le volant moteur à rectifier.


Le tambour de frein passe avec un peu de marge au dessus du chariot transversal

L'importante hauteur sur banc permet l'utilisation de plateaux jusqu'à 400 mm de diamètre, ce qui est respectable (et il y a intérêt à savoir équilibrer !). L'usinage quant à lui ne pourra se faire que sur un diamètre ne dépassant pas 300 mm.

Le filetage est quasi impossible en raison de la réduction : avec une broche tournant au minimum à 170 trs/mn, c'est à dire près de 3 tours par secondes, ceci nécessite de sacrés réflexes ! La solution est alors de se fabriquer une manivelle de broche, ou d'utiliser un variateur de fréquence (cet accessoire permet de descendre facilement, au moteur, à moins de 30 trs/mn, soit mieux que 1 tour toutes les deux secondes.

Outils et accessoires

Les accessoires et outils fournis sont réduits au strict minimum :


Accessoires et outils


Mandrin de perçage / fraisage

On aurait pu souhaiter :

Mais si ce genre d'assortiment est de règle pour les machines de milieu et surtout de haut de gamme, on comprend aisément qu'il grèveraient le prix de vente.

Une rallonge Morse pour la colonne de fraisage est nécessaire si on veut usiner des pièces de faible épaisseur directement fixées sur la table de fraisage (qui est en fait le plateau rainuré du traînard).


Pignons pour le filetage

La tourelle porte-outils accepte du carré de 16 x 16 mm. Le carré maximum annoncé pour les outils de tournage est 12 x 12 mm. J'utilise des outils de 8 x 12 mm rehaussés par des cales de 6 mm. Donc, bien que le fabricant prescrive des outils de 12 x 12 maximum, on peut viser le 14 x 14 pour les barreaux bruts, 12 x 12 pour ceux prêts à l'emploi à plaquette rapportée (la plaquette dépasse un peu du plan).


Confrontation d'un barreau brut de 14 x 14 mm et d'une pointe


Un accessoire à posséder absolument : la pointe tournante

Lunette fixe et lunette à suivre

Ce sont deux accessoires spécifiques à cette machine - et à celles construites sur la même base - et qu'il est également indispensable de posséder. Ces lunettes ne sont pas très sophistiquées :


Lunette fixe (diamètre maximum : 125 mm)

Ci-dessous, une application typique : le soutien d'un brut de 80 mm de diamètre et de 200 mm de long pour la réalisation d'un centre (l'utilisation d'une pointe sur la contre poupée est préférable).


Mise en situation de la lunette fixe

La lunette à suivre est pourvue de deux trous de fixation à son extrémité inférieure.


Lunette à suivre


Aucune fixation prévue !

Il faudra utiliser des outils assez longs pour atteindre la zone utile : 100 à 120 mm en tout, au minimum.


Utilisation de la lunette à suivre
(barreau HSS brut de 14 x 14 pour mise en situation)

Rien n'empêche de perfectionner ces lunettes : roulettes, et réglages par vis dans l'axe de pointes. Il y a assez de matière pour créer de petites "tourelles" munies d'une vis.

Avis personnel après 18 mois

Malgré tout ce qui est écrit ci-dessous, mon avis est largement positif. En effet, la plupart des défauts ou inconforts sont très facilement corrigibles !

Rigidité : le banc en fonte et les poupées sont sans doute très rigides, mais je n'ai pas les connaissances pour en juger. Le poids important de la machine donne confiance. Il m'a semblé aussi que la colonne de fraisage tenait la route. Par contre, on peut facilement faire fléchir l'équipage mobile en prenant des passes trop importantes. Il faut savoir se limiter. C'est logique, la machine est assez petite, et les passages sur banc et sur chariot sont très importants. On ne peut pas tout avoir ! Il faut donc prendre son temps et limiter ses ardeurs.

Robustesse : au début, je lui en ai fait voir de toutes les couleurs. Acoups, blocages d'outil, etc. Il n'a pas bronché. La seule pièce qui l'ai moyennement supporté est la clavette située au niveau de la broche du tour, côté entraînement. Ses logements par contre n'on subi aucun dégât. Cette clavette a pris un peu de jeu, et émet un claquement désagréable dans certaines conditions. Ce n'est qu'une clavette, facile à réaliser et à remplacer. Pour mémoire, l'acier dont sont constitués les carrés de porte est de l'acier à clavette (genre XC45 - 0.45 % de carbone). Mais cette pièce jouant en quelque sorte un rôle de fusible mécanique pourrait sans doute se contenter d'un acier moins "carboné" comme le XC38, évitant ainsi un matage des saignées de la broche et de la poulie.

Précision : Je ne prétends pas qu'il soit possible d'usiner un cylindre de 30 cm de long parfait à un centième près. Par contre, j'ai eu besoin du centième à quelques reprises (rondelles de calage, axe de roulement de 30 mm de long, modification d'un porte-outil, et j'ai eu sans problème la précision exigée en utilisant la méthode sinus et avec un montage en l'air. On m'avait pourtant dit que jamais je n'aurai le centième avec une telle machine. Et bien si ! Il suffit de régler les glissières un peu serrées, de faire des passes légères, et tout se passe comme voulu. Il est aussi possible d'ajuster avec précision les positions des poupées fixe et mobile. Ce n'est certainement pas facile, mais on trouve sur le net des exemples illustrés de la méthode à suivre. Complexe (c'est aussi un métier), mais faisable. J'ai vérifié le déplacement du chariot transversal par rapport au banc ; il apparaît perpendiculaire à 0.01 mm près sur toute sa course. Le centième est dans le bon sens : un tour doit, d'après ce qu'on m'a expliqué, dresser les faces en très léger creux, jamais en bombé. Donc ma machine répond à ce critère.

Commandes : On se fait assez vite à la commande de déplacement longitudinal située en bout de vis mère. La machine étant assez courte, c'est loin d'être le grand écart. Les jeux sont assez importants et m'ont choqué au départ. Mais tous les professionnels à qui j'ai évoqué l'idée de doubler les noix avec un système de réglage d'écartement ont souri, trouvant cela inutile. Les jeux ça se rattrape de toutes façons à la main, et c'est quelque chose qui s'apprend, tout particulièrement en fraisage. Ce n'est donc plus une priorité, loin de là. On s'y fait. Il y a entre 1/4 et 1/6 de tour de jeu sur chaque commande. Un bricolage très simple permet de nettement améliorer le feeling du chariot transversal ; voir : Combiné tour fraiseuse Fartools TDM 400 : quelques améliorations / Réduction du jeu de la commande du chariot transversal.

Réglage des lardons : Pénible est le mot. Pour y remédier de façon définitive, voir Combiné tour fraiseuse Fartools TDM 400 : quelques améliorations / Vis de réglage des glissières et également ce qui concerne les blocages des chariots, en particulier Combiné tour fraiseuse Fartools TDM 400 : quelques améliorations / Levier de blocage du traînard. Facile, pas cher. Une fois les lardons réglés aux petits oignons, le déplacement est doux et régulier, sans aucun point dur (test sans les vis mères). Les glissières sont donc correctement usinées je suppose. Je n'ai pas encore constaté d'usure perceptible où que ce soit après 100 à 150 heures d'usinage. Mais je m'astreins à faire régulièrement des allers et retours sur toutes les courses disponibles, je démonte et nettoie souvent, etc. Bref, l'entretien est très suivi. Certains amateurs vont jusqu'à effectuer un rodage des surfaces (avec quelque chose de beaucoup plus fin que ce qui est utilisé pour les soupapes !)

Mandrin de tournage : le mandrin d'origine est petit (100 mm). C'est normal dans la mesure où le petit chariot sert aussi d'étau de fraisage, et que ce dernier doit pouvoir passer dessous afin d'usiner des pièces courtes ! J'ai le projet d'acquérir un jour un véritable étau de fraisage deux axes et une table inclinable. Les mors du petit chariot seront alors supprimés (un coup de scie) et des mandrins plus gros pourront alors être utilisés. Le mandrin 3 mors d'origine a une concentricité assez peu précise (de l'ordre de 0.06 mm). Il vaut donc mieux éviter de travailler en reprise. Mais ce serait vrai aussi pour un mandrin haut de gamme d'occasion ayant des heures de vol. Il reste la solution du mandrin à 4 mors indépendants... à condition de savoir le régler, et çà, c'est une autre histoire !


L'étau doit pouvoir passer sous le mandrin

Un mandrin de 150 à 160 mm semble être le maximum admissible.


Mandrin 4 mors indépendants de 150 mm,
indispensable par exemple pour tourner des cubes


...et dresser des pièces rectangulaires.

6 années plus tard...

Deux autres machines-outils sont venues épauler ce petit combiné :

En ce qui concerne le fraisage, il est évident que la tête du combiné ne présentait plus aucun intérêt : elle a été démontée.

En ce qui concerne le tournage, le TDM400 garde tout son intérêt pour les petites pièces réalisables sans avances automatiques, quand le temps n'est pas un problème, et qu'il n'y a que peu de matière à enlever. Il complète parfaitement le gros Socomo 147. Mais réaliser des passes de seulement 0.3mm reste pénible : le gros, grâce à sa rigidité, avale facilement 20 à 30 fois plus sans broncher !

Il a depuis été équipé d'une tourelle Tripan n°1, de façon à pouvoir utiliser les mêmes outils sur la tourelle du Socomo (tourelle n°3 ancien modèle, pouvant recevoir des porte-outils n°1). Très pratique.

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Validation W3C Unicorn le : 16 juillet 2013
page ajoutée le 19 octobre 2006
dernière révision le 7 juillet 2013