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Vidange |
L'huile n'est pas contenue dans le carter moteur, mais dans un réservoir séparé. Une pompe assure la lubrification, tandis qu'une autre, de débit plus élevé, assure le retour vers le réservoir. De ce fait, c'est surtout le réservoir qu'il faut vider, et c'est lui qui reçoit l'huile neuve.
Naturellement, au bout d'un certain temps d'inutilisation, l'huile finit par descendre malgré tout dans le carter à travers les inévitables interstices de la pompe de graissage (fuites internes). Dans ce cas, une vidange du carter pourra être suffisante. Ce délai dépend de l'usure de la pompe ainsi que de la viscosité du lubrifiant, et peut aller de quelques heures à plusieurs jours.
Pour vidanger, il est nécessaire de déposer le sabot moteur.
En principe, à moins d'une longue immobilisation de la moto, la majeure partie de l'huile se trouve dans le réservoir. Et sauf dans le cas d'une remise en route après un long délai d'inactivité, on aura intérêt à la faire monter un peu en température pour en faciliter l'écoulement et la renvoyer vers le réservoir.
Contrairement aux XT, le réservoir d'huile du TTR ne possède pas de bouchon de vidange propre. Il ne peut être vidé qu'en débranchant la canalisation de graissage. Les encadrés des "Revue Moto Technique" consacrées aux XT (il y en a deux : version pour hommes et scooters à démarreur) concernant cette méthode et insistant sur le fait que c'est pas bien de faire ça et patati et patata sont sans objet pour cette version.
Il faut débrancher, dans l'ordre :
- la canalisation d'alimentation du moteur
- le bouchon du carter
La raison en est simple : le bouchon est difficile d'accès car caché par ladite canalisation. Sinon, on se moquerait bien de l'ordre ! C'est exactement l'inverse de ce qui est écrit dans la RMT.
Les deux vidanges
Note : la visserie dorée en Ergal n'est pas là pour faire joli : on ne gagne pas 14 Kg sur une machine en enlevant seulement les clignotants (qui d'ailleurs viennent d'être remis en place). Le problème était de trouver de la visserie discrète dans une gamme tuning disponible chez un motociste local. Alors plutôt que du rouge, du mauve ou du bleu, il y avait doré. Couleur alu, il n'y avait pas :-(
Ci-dessous, un accessoire pratique : une sorte de jerrycan dont une des faces munie d'un orifice sert à récupérer l'huile. C'est pratique et bien conçu : il y a une grille qui empêche un bouchon de vidange d'y tomber. J'ignore si ce genre de chose existe toujours dans les rayons, je l'ai achetée il y a au moins 25 ans...
Vidange, en l'occurrence du réservoir
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Filtre à huile |
Après vidange, il vaut mieux remplacer le filtre. Il est dans un logement du carter droit.
Ce carter n'est pas standard : il s'agit d'un carter magnésium des premiers XT 600, bien plus léger - 1 Kg - et étroit - 22 mm - , modifié pour y brancher la canalisation - refaite - alimentant la boîte.
Si la moto n'a pas été inutilisée trop longtemps, il y a de l'huile dans le boîtier de filtre. Déposer la petite vis du haut pour laisser entrer l'air, puis desserrer celle du bas pour laisser s'écouler l'huile (c'est obligatoirement crade, prévoir le papier absorbant).
Carter de filtre à huile
Une fois que l'huile s'est échappée, on peut déposer les vis restantes et le couvercle.
Filtre
Si le filtre neuf est acheté en dehors du réseau officiel, il faut s'assurer qu'il comporte bien un clapet de bypass. Sans cela, en cas de colmatage, l'huile ne pourrait plus circuler, entraînant un serrage du moteur.
Filtre - clapet de décharge
Le filtre se place clapet de bypass vers l'extérieur. Mais en fait il n'y a pas de risque d'erreur.
Filtre neuf en place
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Tamis de réservoir d'huile
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Et c'est là que ça devient coton !!!
Le réservoir d'huile possède un tamis destiné à retenir les grosses impuretés, essentiellement celles ayant pénétré lors du remplissage ou d'appoints. Ce tamis est assez facile d'accès sur les XT, mais c'est une autre histoire sur le TTR.
Le tamis se trouve au point le plus bas du réservoir d'huile, et il est tenu, comme sur les XT, par le raccord de la canalisation amenant l'huile vers le moteur. Oui, mais... Le réservoir est lui même au point le plus bas possible ! Il est impossible d'accéder aux vis de fixation sans déposer le réservoir lui même. Et pour déposer le réservoir d'huile, il faut d'abord :
- déposer la boucle arrière du cadre
- désaccoupler les biellettes de la suspension arrière
- déposer l'amortisseur arrière
Et enfin on peut accéder à ce pu...n de me...e de sa.....e de ch...e de tamis !
En fait, cette vérification du tamis n'est pas indispensable à chaque vidange, loin de là... à condition de ne pas avoir fait entrer de saletés dans le réservoir, ou de ne pas avoir bousillé le moteur (limailles ayant passé à travers la crépine d'aspiration, au fond du carter moteur).
Situation du tamis
La première chose à faire est de déposer la boucle arrière du cadre. Voir 600 TTR - accès rapide aux carburateurs et à la suspension arrière.
La boucle arrière et tout ce qui est fixé est déposé en un bloc
Le ressort du Öhlins n'est pas jaune, car il n'est pas d'origine
Pour déposer l'amortisseur, il faut :
- mettre la moto sur un support
- désaccoupler la suspension arrière (biellette)
- déboulonner la fixation inférieure de l'amortisseur
- déposer les colliers de la bombonne
- déboulonner la fixation supérieure de l'amortisseur
Et tant que l'amortisseur est déposé, c'est le moment de l'envoyer chez Öhlins pour un reconditionnement au cas où le besoin s'en ferait sentir. Au moins, c'est du bon matos, et c'est reconstructible.
Dépose de l'amortisseur
Débrancher la canalisation de retour, ainsi que le reniflard allant vers le moteur. Les rondelles cuivre pourront être réutilisées sans problème moyennant un recuit.
Canalisations reliées en haut du réservoir d'huile
Déposer les fixation côté droit du moteur : 4 vis en tout. Ne pas toucher à la cinquième, que l'on voit de face ; c'est inutile.
Dépose des fixations côté droit
Débrancher la canalisation de retour au niveau du bloc moteur. De même, les rondelles cuivre pourront être réutilisées après recuit. Déposer la fixation gauche du réservoir (2 vis).
Dépose des fixations gauches et de la durit de retour
On peut alors accéder à la canalisation de graissage par laquelle passe l'huile allant vers le moteur. Si cette canalisation est fixée au bloc à son autre extrémité, inutile de la débrancher : il suffit d'une clé Allen de 5 que l'on aura un peu raccourcie, et de soulever un peu le réservoir. Un papier absorbant évitera que de l'huile se répande. En pratique, ce ne sont que quelques gouttes puisque la vidange a déjà été faite.
Fixations de la durit de graissage
Le réservoir peut enfin être déposé. Si besoin, tant que le réservoir est par terre, on peut en profiter pour sortir les carburateurs, c'est plus facile comme ça, l'accès y est grandement facilité..
Réservoir d'huile
On aperçoit, au niveau du raccordement de la canalisation de graissage, une pièce circulaire : c'est le tamis. Avec les ongles, un cutter, ou encore un aimant, on peut enfin le déposer.
Emplacement du tamis
Le tamis sort enfin ; sa longueur impose réellement la dépose du réservoir d'huile
Il n'y a plus qu'à l'inspecter et le nettoyer le cas échéant. En principe, il devrait être propre, ou au pire avoir retenu quelques crasses passées dans le réservoir si on remplit comme un sagouin : goulotte mal nettoyée, jauge posée à même le sol, etc.
Si le tamis est sale, un rinçage du réservoir et des durits s'impose (essence, gazole, white-spirit, etc.).
Tamis
Entre tamis et filtre se trouve un joint torique que l'on sera bien inspiré de remplacer par un neuf. Ce serait trop bête de devoir recommencer tout ce démontage pour une fuite. Même remarque en ce qui concerne celui resté dans le raccord de la durit.
Joint torique
La repose se fait, selon la formule consacrée, dans l'ordre inverse.
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Remplissage et purge |
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